voici le compte rendu de nos aventures. J'ai essayé de le faire "objectif" mais bien entendu chacun a eu sa propre expérience : les commentaires de chacun sont les bienvenus.
Au début du XXème siècle, un manoir du Massachusetts perché au bord d’un falaise. La famille Beauregard est réunie pour entendre les dernières volontés du patriarche Horace Beauregard qui vient de décéder. Admiré par certains, détesté par beaucoup Horace était un personnage bien singulier. Il laisse derrière lui une famille déchirée. Ceux qui se rendent à cette réunion le savent, ce ne sera pas une partie de plaisir (« it was going to be no picnic » comme dit un de mes films cultes)…ils n’imaginent pas à quel point !
Les personnages :
Marie Beauregard, l’épouse de feu Horace.
Thomas Beauregard, le fils aîné d’Horace et Marie
Olivia Petersen, la fille d’Horace et Marie. Elle attendra toute la soirée l’arrivée de son mari William et de leur fils Simon.
Benjamin Beauregard, le fils préféré d’Horace.
Beth Beauregard, la femme de Benjamin.
Jonathan Beauregard, le fils aîné de Benjamin. Il a quitté très jeune le domicile familial et n’a pas vu sa famille depuis longtemps.
Michael Beauregard, le fils cadet de Benjamin. Il est accompagné à la soirée par sa fiancée.
Emmet Beauregard, le frère d’Horace. Brouillé avec son frère depuis de nombreuses années à la suite d’une mémorable dispute, Emmet garde une forte rancune envers son frère et l’autre branche de la famille.
Sarah Beauregard (Véro), la femme d’Emmet.
Anthony Beauregard (Maxime), le fils aîné d’Emmet et Sarah.
Katherine Beauregard (Juliette), la femme d’Anthony.
Julian Beauregard, le fils cadet d’Emmet et Sarah.
Miranda Beauregard (Elsa), la femme de Julian.
Alicia Beauregard (Chrystelle), la fille d’Emmet et Sarah.
Christopher Revell (Eric), un soi-disant ami de Thomas Beauregard, pourquoi est-il là au juste ?
Karl Dayton (Serge), un ami d’Horace.
Le capitaine, un ami d’enfance d’Horace.
Le révérand, le confident de Marie Beauregard.
Un homme d’affaires très agité (dont je ne me rappelle plus le nom !!!).
Les événements :
Les invités sont donc rassemblés dans le salon principal du manoir des Beauregard. Au milieu de la très grande pièce au luxe austère a été dressée une table couverte d’une nappe sombre. Les hautes fenêtres donnent sur l’océan et brillent des dernières lueurs du jour. L’avoué d’Horace Beauregard lit le testament et les dernières volontés du défunt.
Il souhaite, lors de cette soirée, réunir sa famille et renouer les liens qui sont brisés par le passé. Il lègue la moitié de sa fortune à sa femme Marie et l’autre moitié à l’Ordre de Pna (Phna ? Pnah ?). Il lègue ses journaux intimes à son fils Benjamin. Après avoir lu le testament, l’avoué s’en va.
Une grande partie des convives est bien déçue : rien ne leur a été laissé par ce satané Horace ! Et quelle est ce mystérieux Ordre de Pna ? Certains présentent leurs condoléances à la veuve éplorée, beaucoup ont du mal à cacher leur mécontentement.
Un murmure gagne la pièce : il semblerait qu’on ne parvienne pas à ouvrir les portes du salon ! Quelle est donc cette plaisanterie ?! Plusieurs s’y essaient, mais sans succès. Que font les domestiques, que diable ? « Encore une sombre farce du cruel Horace » s’exclame Emmet. Certains ne semblent pas s’étonner, mais d’autres sont agacés par cette situation. Jonathan, Emmet et Anthony décident d’essayer d’enfoncer la porte. Mais leur initiative ne plaît pas à tout le monde et certainement pas à la maîtresse de maison. Des râles et des grattements sont entendus derrière la porte. Décidément cette farce est de moins en moins drôle !
Dehors, l’orage éclate, et tout à coup, la pièce se trouve plongée dans le noir. Les dames crient et les messieurs s’affairent. Finalement, on trouve des bougies. L’atmosphère est de plus en plus tendue et confinée.
Cependant, certains convives font contre mauvaise fortune bon cœur ! Julian et Miranda, qui ne sont jamais avares de conversation, loin de là, racontent à qui veut bien les écouter, leurs « passionnants » voyages au Kenya, au Congo et en Australie. D’autres sont moins décontractés. Karl Dayton semble agité et très empressé auprès de Benjamin ; ils passent beaucoup de temps dans la bibliothèque qui se trouve au fond de la pièce. Quant à Olivia, elle semble très inquiète de ne pas voir arriver son mari. Malgré les apparences, les invités n’ont aucune envie de faire des mondanités.
Soudain, une des vitres du salon vole en éclat, du sang macule le sol, un puis plusieurs cris retentissent : près de la table, éclairée par un rayon de lune, gît…une jambe…un membre humain tranché et ensanglanté. Cette macabre vision ébranle les convives. Mais que se passe-t-il donc ? Anthony propose de protéger les abords des fenêtres ; mais comment barricader des fenêtres de deux mètres de haut ? Jonathan réitère sa proposition de défoncer la porte. Miranda invective le capitaine : « un peu d’ordre militaire bon sang ! Prenez vos responsabilités et assurez notre protection ! » demande-t-elle. Le capitaine se montre presque grossier et se refuse à intervenir. Certains convives s’étonnent de la passivité de Benjamin : pourquoi ne fait-il rien ? « Il garde son sang-froid » répond Beth.
Emmet, Anthony, Julian et Jonathan décident d’enfoncer la porte. Alors qu’ils sont derrière la porte de service, empoignant un guéridon, la porte s’ouvre avec fracas et apparaît une créature monstrueuse armée d’une épée. Les convives se mettent à l’abri en criant et courent pour échapper à leur assaillant. Le capitaine sort un revolver et tire à plusieurs reprises sur la créature qui tombe inanimée sur le sol. Cette chose semble avoir été un être humain mais n’en a plus vraiment l’apparence. L’agitation est à son comble, mais les invités sont loin d’imaginer que le pire reste à venir.
La maison se met à trembler ! D’après Anthony, elle se déplace vers la falaise. A chaque secousse, des cris inhumains viennent de l’océan. Plus personne ne peut plus croire maintenant à une farce ; même Benjamin, qui avait été assez calme jusqu’ici, semble s’agiter.
Il semblerait que les journaux d’Horace Beauregard contiennent des formules permettant de contrôler de bien sombres créatures : ils doivent aussi contenir la solution pour mettre fin au cauchemar que vivent les invités du manoir. Plusieurs personnes essaient de s’emparer des journaux ; en négociant avec Benjamin d’abord, puis par la force. Le capitaine menace Benjamin de son arme et s’approprie les journaux. Il demande aux convives de participer à un rituel. Karl Dayton s’oppose à lui avec véhémence : le capitaine n’est qu’un imposteur, lui seul peut mettre fin à cette malédiction. Les invités ne savent pas qui croire : faut-il faire ce rituel ? peut-on faire confiance au capitaine ? Karl Dayton a l’air de savoir de quoi il parle mais…son but est-il vraiment de sauver l’assemblée ?
On n’a pas vraiment le temps de se poser des questions car la maison continue de bouger et menace de s’écrouler dans la mer. Le capitaine ordonne de former un cercle et lit la formule, sous les quolibets de Dayton et les remarques de certains convives qui demandent des explications. Ce rituel demande un sacrifice humain : horreur ! Olivia, rendue folle par l’absence de son mari, se désigne comme victime et tente de s’ouvrir les veines ; elle est bravement sauvée par son frère Thomas. Il n’y aura pas besoin de victime d’après le capitaine. Finalement les invités se mettent en cercle et se tiennent par la main, le capitaine entonne la formule. Il appelle Karl Dayton : « monsieur Dayton, j’ai besoin de vous pour lire la fin de la formule et vous le savez ». L’orgueil de Dayton est flatté par les propos du capitaine et il entre dans le cercle. A peine est-il entré que le capitaine se rue sur lui, lui assène un violent coup d’épée à la jambe et l’achève, sous les cris de terreur des convives. La maison cesse de trembler, la lumière revient et le silence se fait.
Ce scénario a été écrit par Nick Huggins, traduit, adapté et maîtrisé par Philippe Auribeau.